Musiques > Naritai Toka

Un soir, Jy me dit "Tiens, il faut que tu écoutes ça !" Et il me balance dans les oreilles Collarbone de Fujiya&Miyagi. J'accroche tout de suite. Je trouve le son incroyable: les drums sont basiques (poum tchak), mais le son est super travaillé, il claque. La basse groove, c'es le pilier du morceau, elle tourne bien, ça je ne peux qu'adorer. Par dessus, des sons électros par-ci parl-là bien sympathiques. Et surtout, le chanteur ne chante pas, il parle/chantonne, et ça rend super bien. S'il peut le faire, alors moi aussi.

Je file directement chercher ma basse, et je compose assez rapidement la ligne de basse de Naritai Toka (qui s'appelait "à la Yamagitruc" à ce moment là). Pour les samples de batterie, j'utilise des sons très différents, tout en gardant une ligne assez basique et très aérée. J'écris une phrase débile en anglais, mais qui rentre dans le rythme, et hop, j'ai une partie de voix !

Je commence à rajouter d'autres instruments. J'essaie de garder des sons assez "secs", toujours dans l'optique de garder un son léger et aéré. Et je m'astreins à composer des choses simples. Pas de fioritures inutiles.

Pour varier, je me dis qu'il faut rajouter une sorte de refrain, en tout cas une variation. Là, j'ai envie de composer une musique légèrement plus complexe que d'habitude. Je pense aux morceaux de Jamiroquai où ça n'arrête pas de bouger, de changer d'accords toutes les deux secondes, rendant le morceau vraiment dynamique. J'ai tenté le truc. Finalement, je n'ai pas mis de voix, car il aurait fallu une vraie mélodie, et donc chanter, ce que je me pouvais me permettre.

Finalement, une fois la structure de morceau terminée, j'ai pris un synthé pour ajouter des sons bizarres par-ci par-là. Et puis, j'ai été cherché dans mes archives un enregistrement que j'avais fait quand j'étais au Japon. J'avais alors enregistré le son de la télé, en zappant d'émissions en émissions en espérant que ça me servirait un jour. Si je me souviens bien, au début la voix de grand-père vient d'un spectacle de marionettes traditionnelles. Quand au dialogue après le premier refrain, il provient d'un sitcom dont même une production AB1 n'aurait pas à rougir... C'est alors que j'ai pu donné un nom au morceau : Naritai Toka.