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Dès la première écoute, dans la douceur printanière et nocturne de Beyrouth, je tombais sous le charme envoûtant de STU. Les 4’36 terminées, mon esprit se mit automatiquement en marche pour retranscrire en image l’émotion ressentie. Le processus s’est fait très rapidement et les premières vidéos furent tournées le soir même.

Ce travail de création s’inspira des influences du moment. Cette musique douce et planante m’évoquait l’ambiance de la nuit. Or je venais de voir au cinéma le dernier film de Thomas Mann, Collateral, où Max (ça ne s’invente pas), un chauffeur de taxi, travaille à Los Angeles et en arpente les grandes artères la nuit tombée. Mais également un film libanais, a perfect day, où le héros, victime d’apnées du sommeil, s’endort sans prévenir à tout moment du jour et de la nuit. Une scène en particulier me marqua. En voiture avec sa petite amie, un soir dans les ruelles de Beyrouth, celle-ci lui pose sur le nez, alors qu’il est concentré sur la route, ses lunettes de vue. D’un seul coup, sa vue se brouille, et en lieu et place des lumières de la ville, il n’aperçoit plus alors que des tâches de couleur … avant de s’endormir.

chauffeur de taxi de Collateral affiche de A perfect Day

Cette ambiance perçue au travers de ces 2 films, j’ai tenté de la retranscrire dans la première partie du film (0’00 ; 1’41). Les prises de vue ont été faites depuis le toit de mon immeuble :

immeuble de Beyrouth

Pour la deuxième partie de la chanson (1’41 ; 3’25), où le rythme et l’intensité monte d’un cran, j’ai voulu rendre hommage à mon quartier, une banlieue populaire au nord de Beyrouth : Antelias :

panneau indiquant Antelias

Dans la pure tradition méditerranéenne, les habitants de cette région vivent la nuit, pour profiter de la douceur qu’elle apporte. L’objectif fut donc de capter cette agitation humaine provoquée par le couché du soleil, avec quelques clins d’œil faits à la culture du pays, la culture politique notamment.

La troisième partie de la chanson (3’25 ; 4’36) mis en revanche plus de temps à se construire. Cette dernière ambiance est en effet bien plus vivante, presque festive, par rapport aux deux précédentes. Le cadre de mon paisible quartier de banlieue ne convenait donc plus. Mais le hasard fit bien les choses. Les plages se mirent en effet à ouvrir pour fêter l’avènement de l’été, et l’une de ces plages, Pierre Beach, servit ainsi de décor à cette dernière partie, grâce à sa première soirée de la saison :

une fille sur Pierre Beach

Charliban